La station balnéaire d'Assinie, joyau du littoral ivoirien, connaît depuis quelques années une transformation majeure dans sa gestion foncière, marquant un tournant décisif dans l'histoire immobilière de la région. Cette évolution reflète parfaitement la transition entre pratiques traditionnelles et exigences modernes du marché immobilier.
Historiquement, le système foncier à Assinie reposait sur un modèle traditionnel où les terrains appartenaient aux familles villageoises. Les acquéreurs potentiels devaient se contenter d'un bail emphytéotique, limité à 99 ans, impliquant le versement d'un loyer mensuel aux propriétaires traditionnels. Ce système, profondément ancré dans les coutumes locales, permettait aux familles de conserver un lien permanent avec leurs terres ancestrales tout en générant des revenus réguliers.
Une évolution très récente liée à la pression du marché
Cependant, face à l'attractivité croissante d'Assinie et à la pression immobilière grandissante, une évolution significative s'est opérée. L'État ivoirien, reconnaissant le potentiel économique de la zone, a entrepris une régularisation progressive des terrains. Cette intervention étatique a permis l'émergence d'un nouveau paradigme : la possibilité d'obtenir un Arrêté de Concession Définitive (ACD) sur certaines parcelles, transformant fondamentalement la nature des transactions immobilières dans la région.
Vers une sécurisation juridique accrue ?
Cette modernisation du système foncier offre désormais aux investisseurs une sécurité juridique accrue, facilitant les projets immobiliers d'envergure. Les villageois, autrefois uniquement bailleurs, peuvent maintenant céder définitivement leurs terrains, participant ainsi à la dynamique de développement de la station balnéaire.
Cette évolution du marché foncier à Assinie illustre parfaitement la capacité d'adaptation du système immobilier ivoirien, conjuguant respect des traditions et impératifs de développement moderne. Elle ouvre la voie à un développement immobilier plus structuré, tout en préservant les intérêts des communautés locales.
Les conseils d’AICI aux investisseurs : il faut néanmoins rester vigilant lors d’une acquisition.
Toutefois, cette transition n'est pas sans complexité. La coexistence des systèmes traditionnel et moderne nécessite une vigilance particulière lors des transactions. Une vérification minutieuse auprès du cadastre demeure indispensable pour s'assurer de la légitimité des droits de propriété et éviter tout litige futur